
Une nouvelle année commence avec l’espoir d’une meilleure que les précédentes. Nous sommes en train de sortir des trois ans de restrictions sanitaires, sans regret ! mais avec une expérience accumulée, celle du dépouillement a bien des égards, en termes relationnels, souvent en termes économiques. Même notre façon de vivre la foi et ou appartenir à une communauté a changé.
Encore plus facilement que par le passé, nous nous autorisons à relâcher ces liens, toujours pour de bonnes raisons. La priorité étant, comme dans un déménagement, ce à quoi ressemble cette nouvelle situation, aux liens de survie en famille, dans un cercle bien restreint. Souvent le déménagement instaure des habitudes nouvelles provisoires, qui parfois durent bien longtemps; elles ne sont pas toujours bénéfiques à long terme.
Et pourtant, dimanche dernier nous avons fêté à la cathédrale l’Epiphanie en grand nombre, messe prolongée par une rencontre chaleureuse et pleine de contacts noués ou renoués. Le désir de sortir de l’isolement était bien perceptible. Avec joie nous avons pu accueillir tous nos partenaires français, chinois et autres, et même une famille venant directement de Shenzhen qui pour briser l’isolement de trois ans a sauté dans le premier train pour Hong Kong.
Dans quel train sommes-nous montés? En début de cette nouvelle année, c’est l’occasion de bien vérifier la destination de notre train de vie, sans oublier de rehausser son niveau, tant que possible. Mais jamais sans s’assurer de la solidité de la fondation. La foi et sa spiritualité sont pour cela.