Que le temps passe vite. Naguère nous sommes sortis du temps de Noël, ou nous avons célébré la naissance de Jésus et ses premiers jours de vie sur terre. A présent, nous voici projetés dans sa vie adulte.
Que des choses se sont passées entre-temps pour lui. Nous n’en savons quasiment rien, sinon qu’à ses 12 ans il était au temple où il s’est perdu pour ses parents, mais s’est retrouvé avec son Père des cieux.
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus ne parle pas, pas encore ! Il est présenté par un autre, Jean le précurseur. Dans cette présentation, son identité, le but de sa vie et les moyens pour y parvenir sont révélés par Jean. Jésus est le fils de Dieu, il vient pour enlever les péchés du monde.
Et il va baptiser dans l’Esprit. Alors que Jean ne baptise que dans l’eau. Dans la tradition chrétienne nous avons hérité de deux. L’eau et l’Esprit l’un visible l’autre invisible, l’un étant le signe de l’autre. Or, si souvent nous les séparons. Dans les motivations de baptiser revient ce désir de protéger contre le mal. L’eau comme signe de la purification est alors convoquée. Et à cet égard, on rejoint les traditions parfois millénaires (Gange etc) dont la grandeur demeure.
Dans le geste de l’eau, la religion chrétienne demeure solidaire de toutes ces démarches de purification, par l’eau ou autrement, feu…. Tous ont pour but d’améliorer les conditions de vie au moyen d’un lavage du corps et de l’âme; mais pas du cerveau!. C’est toujours pour plus de liberté intérieure et extérieure que ce geste est accompli.
C’est dans l’Esprit saint que la foi chrétienne identifie la source véritable de liberté. Baptisant dans l’esprit, Jésus ouvre à plus de présence de Dieu dans la vie. Et cette présence va se révéler au fur et à mesure que le baptise avance dans la foi.
D’où l’importance d’une véritable envie d’approfondir les données de la foi chrétienne. Le baptême dans l’eau n’est qu’une manifestation de l’autre. Et s’arrêter à l’eau, c’est reconnaître le besoin humain de purification. Sans plus.
Même si tout baptême est célébré dans la foi de l’Eglise, parfois dans la conscience des parents un tel bain suffit. L’occasion de faire une fête familiale et entre amis prend alors forme de remplacement de l’intégration dans la communauté et à celui qui l’anime, l’Esprit saint.
Sans négliger la valeur de l’eau et de la réunion familiale, qui sont des événements ponctuels, il nous faut progresser dans l’accueil de liberté que Dieu offre par son Esprit. C’est un processus qui dure toute la vie et il n’est jamais trop tard pour s’y mettre. Amen