On disait de Margaret Thatcher (ancienne première ministre du Royaume-Unis, qui a signé les accords sur la rétrocession de Hong Kong à la Chine) qu’elle avait la main de fer dans un gant de velours.
Les lectures d’aujourd’hui nous poussent à reconsidérer notre rapport à Dieu et son autorité.
Ni main de fer, ni gant de velours.
Le nourrisson n’a pas d’efforts à faire pour trouver la paix dans le bras de sa maman. Pour le croyant, il faut un effort constant à l’abandon humblement consenti à Dieu.
L’abandon veut dire renoncer à tout rêve de grandeur et toute domination politique. Qui n’a jamais rêvé de la grandeur de Dieu pour faire nos propres affaires !
La douceur est la vertu des forts. Ainsi est Dieu d’Israël, ce n’est plus le chef des armées. Jésus le rappelle, au moment du procès, son père renonce à une intervention par la force.
Dans l’Evangile, Jésus dénonce avec vigueur, quatre pièges de l’autorité. Pour le prêtre que je suis et qui, comme chaque baptisé bien que différemment, a autorité, ce fut une occasion pour faire un examen de conscience. Voici les résultats.
Ils disent et ne font pas, hélas parfois c’est vrai, même si peut étonner la dureté de Jésus, car qui sauf lui capable d’une telle cohérence.
- L’autorité pratiquée comme une domination, rarement, mais ça pouvait arriver, surtout poussé à bout dans la discussion;
- Vouloir paraître, mon éducation catholique mais dans un milieu anticlérical, je pense, m’en a assez préservée;
- Se croire important, par moment, lorsque l’abandon n’est pas humblement consenti.
Le synode sur la synodalité (marcher ensemble) qui se déroule actuellement sur plusieurs années, vise à redonner de la douceur et de la tendresse à ce Dieu que Jésus révèle comme Père.
Après les baptêmes de tout à l’heure, nous allons chanter : Tu es devenu enfant de Dieu et frère de Jésus…
Si les pièges sont toujours à dénoncer, la bonne nouvelle de tendresse et de douceur de Dieu pour ses enfants, est toujours à annoncer.
AMEN