Intro de la messe :
Une messe spéciale pour deux raisons
1° c’est la messe de la joie, Laetare. Durant le temps de carême nous nous préparons à la joie de la Pâque.
Mais notre préparation se fait au moyen de l’approfondissement de notre foi et surtout au moyen de la plus grande mise en conformité de notre vie avec la foi. Comme pour une mise en conformité des installations électriques, de sécurité etc., dans la vie spirituelle une telle mise en conformité coûte.
Cela coûte de l’attention, suppose l’effort, de prendre du temps et nous conduit à nous avouer que nous sommes mieux après qu’avant. Et cela passe par l’aveu de notre faiblesse, de notre défaillance de notre éloignement de Dieu et de ses commandements. Cela passe par la réconciliation. C’est la deuxième raison à être dans la joie.
Le sacrement du pardon vous sera proposé au cours de cette messe. Ou plus exactement, lors d’une célébration de réconciliation. L’accueil et la liturgie de la Parole seront communes aux deux, à la messe et à cette célébration. Puis le temps d’arrêt de la messe pour le pardon sacramentel et reprise de la messe.
Ce soir donc deux raisons pour être dans la joie.
Préparons-nous à l’accueillir d’abord dans cette demande humble emprunte de vérité sur nous et confiante en la miséricorde de Dieu.
Mon cœur cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !
Kyrie, Christe, Kyrie
Homélie.
Les lectures d’aujourd’hui nous invitent à approfondir notre manière de croire et d’en vivre. A mettre notre vie un peu plus en conformité avec la foi chrétienne, la foi de l’Eglise. Car la non-conformité est omniprésente, dans la vie de chacun d’entre nous. La première lecture est à ce sujet un cri qui perce les oreilles. Prêtres et chefs du peuple ont gravement failli. Ils ont réintroduit dans leur vie et la vie de leur peuple une abomination païenne. Ils ont rejoué le jeu de la tour de Babel, en voulant se contenter de leur propre forces sans compter sur Dieu. Ils ont même tourné en dérision la Parole de Dieu.
Si nous sommes là-dedans, notre vie spirituelle est détruite. Car l’éloignement de Dieu produit comme effet la corruption c’est-à-dire destruction de la bonne vie spirituelle. Et à la place viennent les forces du mal qui dirige nos vies. Pas de troisième voie possible, d’un no mans land où on peut être ni l’un ni l’autre. C’est une illusion car si vous refuser l’un vous choisissez l’autre.
Mais la deuxième lecture nous donne de l’espoir car nous apprenons que Dieu est riche en miséricorde. Par la grâce du pardon il peut nous guérir.
Il nous revient la décision d’y aller ou pas, d’aller vers ce Dieu qui guérit. Ou le refuser sous mille prétextes, plus ou moins bon marché.
Et si nous revenons c’est toujours comme Nicodème dans la nuit. Car c’est la nuit où règne encore le péché en nous. Même si le désir de voir la lumière se fait sentir. Pour découvrir que Dieu a tellement aimé le monde (sa création) qu’il a donné son Fils. Donc nous venons dans la nuit, pas seulement pour ne pas être vu des autres (on va éteindre les lumières) mais parce que nous venons dans la nuit de notre état de pécheur qui désire entrevoir la lumière (on va garder les bougies allumées sur l’autel)
Qu’est-ce que nous allons accompli ? Une démarche collective de la réconciliation. En tant qu’un peuple (comme celui de la première lecture) nous allons demander pardon en récitant le Confiteor :
Je confesse à Dieu tout puissant…
En le disant nous confessons trois choses : notre confiance en Dieu, notre péché et son amour agissant (miséricorde)
Nous le faisons, car le péché grave mortel, et même véniel toujours négligé à la longue aussi nous exclue de la bonne relation avec Dieu. Et cela se ressent dans la vie de la communauté.
Nous avons à confesser notre péché en vue du pardon que Dieu nous offre. Son pardon nous permet d’être réintégrés dans la communauté en tant que membre actif participant à la mission qui découle de notre foi.
Et la joie d’être libéré et donc sauvé se transformera en force d’action pour être témoins heureux de la puissance d’amour que Dieu offre à nous et autour de nous.
Concrètement, un aveu simple avec une ou deux choses à dire, si besoin d’un échange plus long, prendre rdv à part.