Scruter le fond.
Jésus va dans les profondeurs du comportement humain. Il veut tout renouveler, tout réinitialiser, tout accomplir. Et il ne va pas par quatre chemins, ni de main morte. Tout y est vivant, sans équivoque, sujet quelconque à l’interprétation arrangeante.
Il s’en éloigne pour se distinguer de faiseurs de commentaires qui, tout en scrutant la présence de Dieu dans les moindre détails de la loi, ne s’intéressent pas à la présence divine que dans la mesure où cela leur permet de calmer leur esprit, remplir les cases et en être quitte. Rien de tel chez Jésus.
Que votre parole soit, oui, si c’est oui, non si c’est non. Ce qui est en plus vient du mauvais. L’Esprit qui scrute le fond de toutes choses, est suffisamment puissant pour nous aider d’aller dans cette direction. Notre désir profond, confronté aux circonstances plus ou moins favorables, va ainsi être vérifié et soutenu.
Car Dieu n’a commandé à personne d’être impie, il n’a donné à personne permission de pêcher (I lecture). Alors que nous, nous la donnons en nous absolvant même d’avance. Et les plus efficaces des absolutions, ce sont celles que la société donne, cela nous dispense de nous sentir responsables.
Jésus n’est pas venu abolir la loi qui protège de tels abus, mais pour l’accomplir, lui insuffler un esprit qui s’était évanoui dans les efforts des hommes, tels bâtisseurs de la tour de Babel, voulant se suffir à eux-mêmes.
L’asphyxie guette, pas tant l’homme, plutôt Dieu dans l’homme, (mais qu’est-ce que l’homme sans Dieu?, il se met à sa place). La loi étant ce point de contact, cet agent de liaison qui, pour l’homme sans Dieu, a perdu sa raison d’être.
On peut réaliser des chiffres d’affaires, mais on accomplit une œuvre d’art. Jésus fait accomplir en nous une œuvre d’art, celle de la présence divine en nous. Et cela est possible par l’adoration, c’est l’esprit d’adoration que Jésus réclame dans chaque mitsvot, chaque observance, chaque loi. L’adoration est la seule capable de reconnaître cette présence divine en nous, et autour de nous.
C’est de cette loi, celle d’adoration qu’il est question dans l’enseignement de Jésus. Et alors comme le psalmiste, on ne peut que soupirer : Montre-moi comment garder ta loi que je l’observe de tout mon cœur! Amen