Quand on rate l’examen ou l’avion, on a toujours une seconde chance. Or les 5 jeunes filles de la parabole n’en ont pas eu. On y voit alors surtout une dureté qui fait même peur.
Est ce que Jésus a pour but de nous faire peur? Non, c’est notre réaction à ses paroles qui nous fait peur. Ce que l’on appelle en termes techniques une phobie. Il nous fait peur par l’interdiction de partage et la porte fermée. Or, ce n’est pas une parabole sur le partage, ni sur le paradis, en tout cas pas en premier.
Pourquoi ne pas être plus clair? Jésus utilise des paraboles qui sont toujours à comprendre dans un sens spécial. Pour faire ressortir ce sens spécial, il faut prendre en compte deux choses : la nature de ce procédé littéraire, les comparaisons ont pour but de faire ressortir un élément principal, celui de veiller, et le contexte général, qui n’est pas celui de faire peur.
Si c’est sur veiller que porte la parabole qui peut alors être prêt? Celui qui a de l’huile dans la lampe. Pour avoir de l’huile, il faut de la sagesse d’anticipation. Veiller n’interdit pas de dormir, la preuve, elles s’assoupirent toutes. Ça fait penser à la parabole sur une maison bâtie sur le roc et une autre sur le sable. La tempête a balayé l’une, alors que l’autre a résisté.
Je ne vous connais pas, plutôt qu’une dureté, exprime la tristesse. Hélas, vous ne vous êtes pas encore fait connaître comme porteurs de lumière, alors que c’est cela qui vous était demandé. Je ne vous connais pas encore, car vous n’êtes pas encore prêts pour participer aux noces, c’est-à-dire entrer dans le royaume de Dieu. Mais on espère qu’un jour vous le serez.
Qu’est-ce qu’il faut faire pour avoir de l’huile? Désirer de chercher Dieu, c’est probablement le sens de la robe de noce des invités dans une autre parabole. Veiller à chercher chaque jour la présence de Dieu dans nos vies par l’écoute de sa parole, le respect de sa loi et la recherche de la justice. La vie éternelle grâce à la résurrection nous attend dès maintenant.
“Mon Dieu, je te cherche dès l’aube,
Je crie de joie à l’ombre de tes ailes.” Ps62