Entrer dans la joie du maître.
Nous nous rapprochons de la fin de l’année liturgique, le temps de bilan est à faire. Le retour glorieux du Christ nous surprendra toujours. Il faut simplement savoir si c’est en bien ou en mal. Et cela ne dépend que de nous. La parabole des talents est très parlante à cet égard. A chacun selon ses compétences et leur usage. Et il n’y a pas de dons qui ne soient utiles pour les autres.
Un tel n’a pas fait fructifier son talent, Pourquoi? Par fainéantise? Non, mais par peur. Le mot grec peur on peut le traduire de différentes façons. Regardons de plus près, car dans chacun des mots, il y a l’étape d’une vie marquée par l’inaction à l’égard de la vie spirituelle, et donc à l’égard de Dieu.
La timidité, c’est une caractéristique, mais ce n’est pas tant le tempérament qui est visé ici. C’est la timidité sur le plan spirituel, non, je fais profil bas, car je n’ose pas imaginer que je puis être utile à quelque chose, ou alors par peur d’être jugé, comme si je voulais m’imposer, alors que je ne veux pas être gênant pour les autres, les indisposer par ma présence.
L’hésitation, parfois je suis tenté d’ouvrir mon cœur dans un élan de générosité, puis je me rétracte. J’hésite car je ne sais toujours pas si c’est opportun et utile. Je suis comme ce conducteur de voiture qui reste entre deux voies et qui finalement gêne les autre et si il continue à hésiter entre celles qui vont se séparer dans une bifurcation, il finit par s’écraser contre la bande de sécurité, qui peut ne lui être d’aucune utilité, surtout s’il allait très vite.
La réticence, quant à elle, est déjà un acte de volonté. Je n’ai pas envie d’y aller, c’est trop compliqué, j’ai fait tous les calculs qu’il fallait pour savoir si m’engager pouvait être possible pour moi. Mon KPI me donne raison pour résister aux assauts de me voir engagé dans la voie de la multiplication de mes dons pour Dieu et finalement pour moi, car ma vie éternelle est en jeu. Mais forcer la réticence est encore pire que la laisser s’exprimer.
Ces trois attitudes qui résultent de la peur, on peut les résumer par le manque de préparation. Et la responsabilité d’un tel mangue est évidemment celle de ceux qui ne sont pas prêts. mais elle retombe aussi (même si ceci n’est pas le sujet de la parabole) sur ceux de l’extérieur.
Cette responsabilité retombe sur l’Eglise qui est cette femme parfaite dont l’époux fait l’éloge. Mais elle l’est dans la mesure où elle est digne de confiance de la part de son époux.
Amen