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Homélie du 17 décembre 2022

 IV Avent  La surprise à accueillir.

L’Avent est une période destinée à nous éveiller à recevoir la surprise de Dieu. Les lectures d’aujourd’hui nous parlent d’une promesse étonnante faite aux trois  témoins de la foi : David, Joseph et Paul. Une promesse qui par ses ondes  ressenties comme lointaines ou bien  fortes nous inonde de sa singularité.  

Crème et miel dont se nourrira l’enfant de la promesse faite à David, sont les signes de l’abondance de la vie que Dieu offre à ceux qui  croient. Toute la création représentée par les animaux laitiers et les abeilles  y participe. Comment ne pas y voir une attention qu’aujourd’hui nous appelons clairement d’écologique, pleine de respect pour l’environnement, parce que cet univers dans lequel nous sommes est notre écosystème sans lequel nous ne pourrions rien faire. 

Mais la plus grande surprise vient du  fait que la Vierge enfantera. Ce qui est déjà promis par le prophète Isaïe se réalisera. Joseph va faire une expérience bien déroutante, car tout simplement ce n’est pas naturel, et de plus cela va traverser son intimité. c’est tout de même bien étrange que de se trouver dans cette situation, qu’alors à l’époque moderne on vit ensemble pour ne pas avoir d’enfants. Ce qui nous éloigne encore plus de cette réalité à laquelle Joseph est confronté.  

On en a beaucoup épilogué sur ce sujet dans le passé et on continue à le faire. L’enjeu est double. D’une part il s’agit d’accueillir une vérité théologique comme signe de la révélation divine pour dire que ce n’est pas nous qui avons inventé une telle idée.  La seconde est de préserver l’idée selon laquelle cet enfant n’est pas un demi dieu et un demi homme. En ceci la vision chrétienne se démarque des autres croyances qui, tout en admettant parfois la conception virginale d’un  fondateur  ou d’un héros, voient en lui justement un demi dieu et un demi homme. Pour ces deux raisons nous avons à tenir pour ferme une telle vérité sur la conception virginale de Marie. Sinon nous serions dans une des trois hérésies qui ont apparu dans les premiers siècles de l’ère chrétienne: la gnose, l’arianisme et le pélagianisme (pour les détails; à vos recherches sur l’internet !).

Et la troisième surprise vient par la bouche de Paul qui affirme que la promesse d’un sauveur concerne tout le monde. C’est à quoi nous sommes bien habitués alors que cela n’allait pas de soi à son époque. 

Pour finir, les lectures d’aujourd’hui nous invitent à faire le tri dans nos évidences. Le filtre de la foi nous permet de nous tenir informés de ce qui nous semble important ou pas. Vers où penche notre conscience ? Comment est-elle formée par quel type d’influence et pourquoi nous donnons du crédit plutôt à ceci qu’à cela…? Invoquons l’Esprit Saint pour qu’il agisse en nous, comme il a fait dans le passé. La belle surprise est au bout. Accueillons-la avec joie.  Comme on accueille un enfant qui vient. Amen