Christ Roi. Quelle est la véritable fiche d’identité de Jésus?
Pas assez de cases dans un formulaire pour y mettre tout l’essentiel. Comme la sienne, notre identité est multiple. Qui est Jésus, nous nous sommes posés cette question en EAP le weekend dernier. C’est une belle manière d’entrer en profondeur dans la fraternité entre croyants et clôturer l’année sur ce thème de fraternité.
D’après les écrits du Nouveau Testament avec leurs racines dans la Bible Hebraique, il faut d’abord savoir qui remplit le formulaire, Jésus lui-même ou les autres. Selon lui-même, j’énumère en vrac : fils du Père de cieux, fils de l’homme, messie, chemin, vérité et vie, sauveur de ce qui était perdu, juge miséricordieux…
Selon les croyants, en plus de ce qui vient d’être dit, je me réfère uniquement à l’énumération que Paul fait dans la deuxième lecture. Jésus est l’image d’un Dieu invisible, le premier né, avant toute créature. Toutes les valeurs auxquelles nous nous référons pour dire notre adhésion au christianisme, peuvent trouver leur fondement dans ce Jesus. Mais elles ne disent pas tout de la foi chrétienne.
Jésus Christ qui veut dire Messie, est à la tête d’un royaume, pour clôturer l’année liturgique, nous fêtons aujourd’hui le Christ Roi. La première lecture induit ce titre de roi. Ce titre est explicite dans d’autres textes du NT, il est fils de David, donc d’une lignée royale.
L’évangile nous donne alors les contours plus précis de cette fonction royale. Il est souverain et impartial pour partager le don d’amour que lui-même avait reçu. Il ne recule pas devant les difficultés quand il s’agit de dire la vérité dans l’amour, même si ni l’un ni l’autre ne sont accueillis.
Parfois nous sommes tentés par l’un plutôt que l’autre. La vérité sans l’amour conduit à l’austérité de la foi qui se heurte alors à la douceur de l’accueil.
Comme souvent nous sommes aussi tentés de voir Jésus descendre de sa croix. En se sauvant lui-même, nous pensons qu’il nous sauvera en faisant le ménage dans notre bas monde. Commencer à mettre de l’ordre dans cette Église que Paul identifie au corps du Christ. Il est la tête du corps, la tête de l’Eglise.
Que de souffrances dans un tel corps. Alors que l’Eglise est appelée à respirer la joie du ressuscité et en rayonner. Alors que l’Eglise est appelée à œuvrer en faveur de la paix. La paix pour tous les êtres sur la terre et au ciel.
Lourde et magnifique tâche qui nous attend. Miracle de la foi, dont nous sommes bénéficiaires, nous invite à un autre miracle, celui de l’obéissance. Obéissance à un tel roi, une autorité au-dessus de la nôtre. Le paradis est ouvert, entre qui veut. Qui n’en voudrait pas. Aidons à trouver le chemin, mutuellement et aux autres. Amen.