Sainte Marie mère de Dieu.  

Une semaine après Noël nous terminons l’Octave de célébrations de la naissance de Jésus, Fils de Dieu. L’Eglise dans son organisation du calendrier liturgique entièrement marqué par les événements se rapportant à la vie de Jésus Christ, inlassablement déroule sa logique théologique.

Pour bien voir toutes ces étapes, il faut remonter à l’Annonciation qui marque de son empreinte indélébile la vie de ce venu du ciel. Il est le Fils de Dieu et le fils de Marie.  Sa mère est du coup devenue Mère de Dieu. L’expression peut être comprise de travers.  Elle l’est, pas dans le sens d’être à l’origine de sa divinité, mais à l’origine de sa divine venue parmi les hommes. Elle lui donne son corps, lequel est totalement investi de sa divinité. D’où la pertinence de la fête d’aujourd’hui.

Et nous sommes donc des fils dans le Fils, car l’Esprit de son Fils est gardé dans nos cœurs (Ga 4,4-7). C’est une extension de la sainte Famille qui est totalement sous l’emprise de la sainte Trinité et qui se communique à nous et nos communautés, à l’Eglise tout entière avec le désir d’embrasser l’humanité entière dans un tel élan d’amour libéré par la venue du Fils. Dimanche prochain nous fêterons l’Épiphanie, la manifestation de sa divine destinée.

C’est dans une telle perspective que s’ouvre la nouvelle année civile. Une bonne occasion de  faire le bilan de l’année précédente et ce des deux façons: de façon  purement factuelle et du point de vue de la foi. Comment, dans ce qui nous a été donné de vivre, nous comprenons la place de la foi?  

Nous sommes invités à y mettre de la lumière de la foi pour qu’elle brille sur nos visages. Ces visages si souvent assombris par tant de soucis et  de contrariétés qui éloignent d’une  satisfaction recherchée. La foi n’est pas pour combler ce manque en guise de bouche trou circonstanciel. La foi est une invitation à aller plus loin dans la confiance. 

Marie méditait dans son cœur tous les événements et les paroles qui les accompagnaient. Alors que nous, si nous nous arrêtons sur l’étonnement uniquement, cela peut bloquer la rencontre. Beaucoup de choses nous étonnent voire choquent. C’est tout à fait normal, s’il n’est qu’un passage obligé pour aller plus loin, la ou la méditation se nourrit de la véritable rencontre.  

Car sinon en pensant que nous avons fait le tour de la question, tôt ou tard nous finirons par nous renfermer sur nous-même. Alors que la rencontre est possible,  comme Marie, comme Moïse et tant d’autres l’ont expérimentée. Quelles rencontres m’ont marqué et étaient une source de nourriture pour la méditation qui ouvre les horizons et introduit dans la paix véritable?