Blanchies par le sang
La fête de la Toussaint, la fête de tous les saints. Comment passent nous de l’un à l’autre? Une méditation à partir d’un passage de la première lecture.
“L’un des Anciens prit la parole et me dit: ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils? je lui ai répondu Mon seigneur, tu le sais.
Il me dit: ceux-là viennent de la grande épreuve, ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. Apocalypse 7, 9-14”
Ce passage est intrigant par sa structure et son contenu.
Un dialogue aux allures bien fictives dans une vision bien réelle. La question posée est retournée à celui qui la pose. L’ancien pose la question et y répond. C’est un procédé littéraire bien connu pour susciter de l’intérêt et surtout faire participer au contenu de la réponse.
La réponse qui n’est peut être donnée que par celui à qui la question est retournée. L’Ancien fait partie d’un groupe de 24 anciens qui adorent la majesté divine. On peut y voir la représentation de 12 patriarches et de 12 apôtres.
Comment le sang rouge peut blanchir, évidemment cela suppose d’admettre une description d’ordre spirituel. Une réaction chimique bien particulière grâce à laquelle le sang purifie. C’est une constante dans l’Ancien testament : le sang des animaux purifie les croyants de leurs péchés. Ici c’est les gens vêtus qui sont purifiés par le sang de l’Agneau.
Ils l’ont purifie en mêlant leur sang, celui de leur témoignage, de leur don de vie, leur martyre.
Comment cela résonne en nous aujourd’hui, jusqu’où sommes-nous amenés à en témoigner? Comment nous rejoignons ce cortège immense de témoins aux robes blanches. Notre foi nous fait découvrir la valeur de témoignage et de purification de notre vie a cette occasion.