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Homélie du 21 avril 2018 – 4eme dimanche de Pâques – Bon Pasteur, dimanche des vocations

Le Bon Pasteur, une image qui n’est plus très lisible par les citadins.

Le Bon Pasteur c’est celui qui conduit ses brebis aux verts pâturages; celui qui fait du bien à ses brebis ; celui qui sait ce qui est bon pour elles ; celui qui va plus loin que les regards des brebis sur elles-mêmes.

C’est d’abord le Christ lui-même et en son nom le responsable de la communauté d’Eglise locale, évêque ou prêtre, mais aussi de façon affiliée tout laïc engagé dans l’accompagnement d’un groupe vers la foi ou vers plus de foi. Ce rôle revient en premier à tout prêtre responsable de communauté paroissiale ou autre, comme la nôtre. Un bon pasteur donc c’est celui qui assume dans sa propre humanité sa fonction de guide. Pour être un bon guide, il doit s’appuyer sur la confiance en Christ qui lui vient de sa vocation. Il doit aussi se reconnaître lui-même pécheur, se souvenir d’avoir été une brebis égarée à qui par la grâce de Dieu il a été permis de retrouver le bon chemin. Tout comme il avait su reconnaître la voix de son pasteur, le Christ lui-même, il permettra à d’autres de pouvoir reconnaître la voix du Christ dans leur propre vie.

L’appel à être bon pasteur est lancé à tout baptisé. Dans votre vie d’adultes, en tant que chrétien, chacun de vous peut être assimilé au travail du bon pasteur : parents, catéchistes, coordinateur d’un service… L’appel à être un bon pasteur s’entend à l’intérieur d’un autre appel, celui à la sainteté lancé par Dieu à celui qui vient d’être baptisé. C’est à vous parents, parrain et marraine de veiller à être de bons guides et donc de bons pasteurs pour conduire aux verts pâturages de l’épanouissement spirituel et humain de votre enfant et filleul. Vous ne pourrez le faire qu’en indiquant à votre enfant qui est le vrai pasteur, le Christ lui-même, vous étant ses aides.

L’appel à être un bon pasteur peut prendre une forme spécifique. Celle d’une vocation sacerdotale ou religieuse. On peut se poser la question de savoir comment nous ouvrons les oreilles des jeunes à cela ? Aujourd’hui, c’est la journée de prière pour les vocations spécifiques. Vous, les enfants et les jeunes, comment accueillez-vous les paroles d’appel vous concernant ? Comment les parents ouvrent la vie de leurs enfants pour devenir de bons pasteurs dans la vie chrétienne tout court et de manière spécifique dans la vocation sacerdotale.

Si, vous les parents, qui avez demandé le baptême de vos enfants, vous excluez la possibilité pour cet enfant de pouvoir réaliser sa vocation spécifiquement chrétienne à travers le choix d’une vie entièrement consacrée à Dieu, comme prêtre, religieux, religieuse, si vous êtes dans cette disposition négative, vous devenez un obstacle évident à la grâce de Dieu, grâce qui ne peut pas s’épanouir de la sorte dans votre enfant.

Le pape François, dans son message pour cette journée, invite à l’écoute et au discernement. Ecoute profonde de la parole de vie, apprendre à lire les événements avec les yeux de la foi, être ouvert aux surprises de l’Esprit de Dieu (signaux faibles qui deviennent des signaux forts). Jésus aussi a été appelé et envoyé. En et par Jésus, nous sommes tous des missionnaires de ce Père (thème de l’année). « La fausse tranquillité de la conscience » et « nos lenteurs et paresse » en attendant un temps propice, d’un côté, et vacarme, dispersion et confusion sans vraiment le désirer de l’autre, sont des véritables obstacles à entendre de tels signaux. Aux obstacles intérieurs s’ajoutent des obstacles extérieurs. Mais rien ne résiste à la grâce de Dieu reçue au baptême. Car au baptême tout est donné, mais tout est à recevoir. Nous avons à veiller ensemble sur les bonnes conditions du développement de la foi chrétienne et de l’éclosion de la vocation chrétienne qui en résulte y compris en termes de vocation spécifique. AMEN

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