“Qu’on arrête tous ceux qui ne pensent pas comme nous!” C’est ce qu’on peut lire
sur certaines banderoles portées par des manifestants un peu partout dans le
monde. Car s’exprimer publiquement ce n’est pas seulement pour donner la parole
à tous, c’est aussi très souvent pour la contenir, voire la rendre muette, pour devenir
sourds bien sagement comme il le faut.
Dans l’évangile d’aujourd’hui nous avons deux parties. La première contient les
indications de ce qui est permis. La seconde parle de ce qui n’est jamais tolérable.
En d’autres termes, l’une est inclusive, l’autre est excluante cheska-lekarna.com. Dans notre vie, nous
naviguons sans cesse entre ces deux attitudes. Voici les exemples tirés des lectures
et de notre vie.
La première partie sur ce qui est permis trouve son parallèle dans la première
lecture. Dans les deux, l’Évangile et la première lecture, il y a des gens qui ne sont
pas du groupe et pourtant font des bonnes choses. Jésus, comme Moïse autrefois,
y reconnait l’action de l’Esprit saint. Qui peut dicter à l’Esprit de Dieu, comme à
Jésus lui-même, ce qu’il doit faire et ou aller pour agir? La démocratisation du don
de l’esprit se rend visible dans la Pentecôte. Elle est la base d’une manière de vivre
en société. Mais les obstacles sont nombreux.
Jean, l’un de Douze, parle à Jésus pour qu’il empêche les autres de prophétiser.
Avec son frère, ils sont appelés fils de Boanerges, ce qui veut dire fils du tonnerre.
Ils sont connus pour leur tempérament bouillonnant, ils cherchent à ce que les
choses soient claires et réglées au plus vite, dans le bon sens, c’est-à-dire comment
ils l’entendent.
Jésus apprend aux disciples comment ne pas être sectaire. Jésus leur fait
comprendre que l’ouverture d’esprit va jusqu’à recevoir les bienfaits de quiconque.
Et de le reconnaître comme venant de Dieu. Un verre d’eau reçu en qualité de
disciple de la part de ceux qui ne le sont pas en est un exemple. Jésus lui-même
accepte qu’une samaritaine lui donne à boire. Et nous?
Combien de fois sommes-nous frappés par l’entraide qui vient de là où nous ne
l’attendions pas, alors que… On parle tant de la convivialité qui nous manque à
nous les catholiques, mais une fois mise en place, est-elle vraiment recherchée dans
le sens chrétien? Long est le chemin pour sortir de nos vues sectaires.
La deuxième partie de l’Evangile est consacrée à ce qui n’est jamais permis. C’est
excluant. Le mot scandale revient quatre fois dans l’évangile d’aujourd’hui. Le sens
du mot se comprend mieux à partir de l’image d’une grosse pierre qui tombe sur la
route, qui risque d’écraser et qui fait obstacle au passage, devient la cause de la
chute, voire l’occasion de péché. Les scandales d’abus de toutes sortes restent des
scandales.
En parallèle à l’évangile, dans la deuxième lecture saint Jacques donne un exemple
de scandale. Il parle d’un salaire dont on frustre l’ouvrier (salaire non payé ou alors
tellement bas….).
Des exemples de tels scandales ne manquent pas. Le dernier en date est lié à la
chute imminente du conglomérat immobilier chinois. Cela va avoir des
conséquences y compris à Hong Kong pour ceux qui sont dans une manipulation
immobilière. Eux aussi touchés par la régulation nouvelle, ils vont devoir payer des
taxes à l’État. Sans pour autant faire diminuer le loyer, bien au contraire.
Seule la loi du Seigneur est parfaite et donne vie. Mais on peut en trouver des traces
partout. Faut-il encore avoir à l’esprit que l’Esprit saint souffle là où il veut et qu’en
même temps il y a des situations non négociables, il y a des scandales qui
fatalement entraînent la chute.
Grâce à Dieu, nous pouvons éviter ceci et voir cela.
Amen.