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Homélie du 28-29 novembre 2020 – ID Avent

Prenez garde, restez éveillés.

Au début de ce temps de l’Avent, nous sommes invités à voir ce que nous attendons de Dieu et comment. La manière dont nous préparons les fêtes de Noël l’exprime. A qui une action caritative, à qui un approfondissement spirituel, à qui le sapin de noël et la crèche, à qui fête familiale et entre amis etc. Ou un peu de tout.

 

Les lectures d’aujourd’hui nous indiquent une direction. Celle de voir ce que Dieu attend de nous. Il attend que nous nous laissions apprivoiser par lui. Pas toujours facile, tellement il nous paraît lointain et inaccessible brasil-libido.com. Que nous en dit la Bible? Il est décrit de multiples façons. Aujourd’hui la première lecture nous aide à mieux en comprendre  deux: Père et Libérateur. 

 

Le titre de Père est donné aux divinités dans biens des religions. Il y a deux significations de l’image de Père: autorité et paternité charnelle. La Bible a retenu le premier sens, celui de l’autorité, faut-il encore voir comment?  C’est une autorité de tendresse, d’accueil. Mais la Bible a toujours refusé la paternité divine à l’image d’une paternité charnelle. C’est à cause de ce risque de confusion, que l’on a tardé dans le judaïsme pour appeler Dieu Père. Le titre de libérateur (rédempteur) décrit le désir de  Dieu de voir l’homme libre, libre de tout esclavage, de l’idôlatrie, de tout péché et de la mort. En rachetant l’homme Dieu se manifeste comme le plus proche parent. Il l’avait déjà fait et il le fera. 

 

Au début de l’Avent nous sommes donc invités à reconsidérer notre passé pour mieux percevoir l’avenir.  Comment se tourner vers l’avenir en préparant Noël?

L’histoire du salut ne s’arrête pas avec la crèche de Bethléem. Nous sommes le peuple porteur d’une espérance qui tout en s’y appuyant, va bien au-delà. Notre espérance est en Dieu qui libère efficacement, en attendant la libération définitive de l’univers entier, nous avons déjà la possibilité de nous laisser libérer  dans notre cœur. C’est ainsi que Dieu instaure son Royaume parmi les hommes. Cela passe par nos cœurs, nos pensées et nos sentiments traduits en actes. 

 

Prenez garde et veillez. Jésus nous prévient, on peut se laisser surprendre par son retour inattendu justement inattendu. Il peut venir au chant de coq, allusion à peine voilée à Pierre et son reniement. En effet on peut le renier sans y prendre garde, par inadvertance, par omission. Comment veiller? Par la prière dans laquelle nous demandons à Dieu de nous donner son Esprit qui remplira efficacement notre désir d’être à Dieu et pour son Royaume.

Dieu est comme un parent parti en voyage. Son autorité et sa tendresse sont toujours là (comme maintenant en ce temps de pandémie où à distance est communiquée cette présence de nos proches). Et nous y tenons ferme dans cette période de séparation, dans la mesure où nous espérons les rejoindre bientôt pour les voir en chair et en os, et pas seulement leur image  dans l’œil de la caméra. En attendant essayons de bien user de notre autonomie, Veiller, c’est un appel à la responsabilité sans peur et dans l’espérance des retrouvailles.  Amen