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Homélie du 4 décembre 2022

 II Avent : La justice, parlons-en.

Nous avançons dans l’Avent. Après l’appel à la vigilance, les lectures d’aujourd’hui nous incitent à méditer sur la justice de Dieu. Comment cela peut-il nous concerner?  Dans la justice humaine on peut plaider coupable ou non coupable. Devant Dieu et sa justice, qui peut dire qu’il est  totalement innocent? Personne, et c’est depuis le plus jeune âge, dès que nous savons distinguer entre le bien et le mal.  

Un tel aveu, en quoi nous est-il profitable? Pourquoi ne pas plaider non coupable. La vie est déjà si compliquée… La condition humaine fait de nous des êtres imparfaits. Nous ne voyons qu’une petite partie de  la vérité sur nous-même et sur les autres. Notre regard imparfait, souvent fondé sur des apparences et des rumeurs, nous conduit sur le chemin du mensonge.  

Mais comme pour le redressement fiscal, le retour sur le chemin de vérité est toujours possible.  C’est le sens des lectures d’aujourd’hui :

  • avec ce rêve de Dieu de voir sa création en paix (aux allures d’un végétarisme si à la mode actuellement) 
  • avec cet  appel de Jean Baptiste à la conversion et ses images qui parlaient surtout à l’époque (qui  aujourd’hui sait qu’une pelle à vanner?)
  • avec cette évidence de Paul que le Christ sauve tous les hommes.

Pour les juifs, comme dit Paul, c’est en vertue de la fidélité de Dieu, pour les païens en vertue de sa miséricorde. Nous les chrétiens nous bénéficions des deux à la foi. C’est parce  que Dieu est fidèle qu’il nous offre sa miséricorde. Son jugement ne perd en rien de sa valeur, mais la finalité est affichée clairement: affranchir tout le monde. Les conditions sont connues. 

L’Avent est le temps de vérité sur soi et sur les autres. Mais tout cela devant Dieu. Les Écritures sont pour nous instruire (Paul) et les prières de remerciement et de louange sont placées le plus haut. Remerciement pour la lumière à recevoir ou déjà reçue, la louange pour avoir obtenu sa miséricorde. La reconnaissance du péché et le besoin de la prière sont les deux points d’appui  de la vie chrétienne. Sans l’un ou l’autre tout cela n’aurait aucun sens. Le courage de la vérité est là.

Où suis-je dans cette prière -Pardonne-nous nos offenses- pour chercher la justice de Dieu et sa miséricorde dans ma vie, dans la vie de ma famille, en communauté… Quelle est la conversion que je dois accepter si je veux marcher sur les traces d’un Dieu  juste qui ne cherche que la paix? Car son royaume ne peut pas être divisé. Ne nous décourageons pas devant les difficultés. La persévérance et la confiance aident à les dépasser pour pouvoir chanter  en son temps, cœur plein de joie Les anges de nos campagnes etc. On n’y est pas encore, mais nous sommes en chemin. Amen