Homélie 32DO
Les lectures d’aujourd’hui nous invitent à méditer sur la mort et la résurrection. Nous sommes quelques jours après les deux grandes fêtes chrétiennes, celle de la Toussaint et celle de la Commémoration de nos fidèles défunts. Quand c’est possible, on se rend au cimetière pour fleurir les tombes et les illuminer par des bougies en signe de la foi en la résurrection.
Qu’en est-il de la nôtre? Aujourd’hui je voudrais développer deux points suivants. Celui de l’amour impérissable et celui d’une certaine séparation entre la vie éternelle, d’un côté et la vie familiale, et plus généralement sociale de l’autre.
C’est assez tardivement (3 siècle) que la conscience chez les juifs au sujet de la vie éternelle prend naissance et se développe. La première lecture en témoigne, certes c’est de la littérature édifiante pour encourager par la foi en la résurrection l’endurance dans la vie, si souvent pleine d’épreuves.
Qu’est-ce à dire sinon que l’amour de Dieu est éternel. Notre baptême nous y ouvre et conduit à la plénitude. La vie éternelle a déjà commencé et Dieu n’arrêtera pas de nous aimer après notre mort. Notre vie est un chemin d’éternité. Ce n’est pas une récompense, c’est un cadeau d’amour.
Ce cadeau d’amour, nous pouvons le recevoir dans bien des situations et états de vie. Cela conduit au deuxième point qui est celui de la séparation de la foi en la résurrection de la vie sociale. Dans l’Evangile, Jesus que le mariage est pour ici-bas, cela fait partie des obligations sociales. Dans l’éternité, il n’est plus question de répéter notre logique terrestre.
Même si notre imaginaire nous y pousse, ce n’est pas au ciel comme sur la terre, c’est sur la terre comme au ciel. Sans déprécier la fécondité physique, la fécondité spirituelle est plus importante. Dès à présent de la vie sur terre, elle ouvre le chemin vers le ciel.
Mais pas de panique, nous retrouverons tous ceux que nous avons aimés ici bas. Notre amour pour eux sera totalement transfiguré par l’amour que le Christ mettra dans nos âmes en vue de la résurrection de la chair. Amen