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Homélie du 8 octobre 2022

Croire par amour et pas par intérêt. Foi comme don d’amour parfait. C’était la semaine dernière quand les disciplines demandent que Jésus augmente leur foi, qu’ils en aient plus, ils visaient le quantitatif, alors que Jésus parle de la qualité, foi par amour.

Aujourd’hui, ce même thème est abordé, mais sous un autre angle. 10 ont été guéris, les neuf sont allés voir le prêtre pour officialiser leur guérison. Un seul  n’est pas allé voir le prêtre, mais il est revenu à Jésus. Certes, ils n’étaient pas juifs et donc il n’était pas tenu à faire reconnaître officiellement la guérison.

Deux thèmes sont d’actualité dans cette histoire, celui de la gratitude et celui de la périphérie.

La gratitude est exprimée par un seul. Les autres se sont contentés d’une obligation. Un dû contre un autre dû. Nous vivons souvent selon le principe du donnant donnant, comme cela on est quitte, c’est plus simple, c’est contractuel.

Et nous appliquons cette règle partout dans la religion comme dans la vie courante. 

Dieu nous doit ceci, nous lui devons cela, chacun son devoir. Pareil dans les relations inter humaines, jusqu’à la guerre en Ukraine, Musk propose un deal : laisser la Crimée et récupérer le reste. Mais c’est une autre histoire que je ne vais pas développer.

Il se trouve que celui qui a exprimé la gratitude, en d’autres termes qui a reconnu la source véritable du bien reçu, c’était un samaritain.

 Les samaritains sont des juifs schismatiques mélangés à des populations étrangères, donc païennes. Ils n’ont pas une bonne presse auprès des juifs de la Judée qui ne jurent que par la Torah, Jérusalem et son temple.

On se souvient de la parabole du bon samaritain ou encore de la Samaritaine au puits de Jacob que Jésus rencontre au point du jour. Les samaritains avec les publicains, ces collecteurs d’impôts aux mains et à la conscience impures, ou encore ce païen, le général syrien de la première lecture, tous font partie de la catégorie de ceux qui sont à la périphérie.

Le thème si cher au pape François qui veut qu’il y ait pour eux tous des hôpitaux de campagne.  C’est l’Église qui doit révéler une telle fonction, être le lieu où on soigne, pas où on torture.

Mais à la périphérie il n’y a pas qu’eux, il y a tous les autres, les déglingués de la vie, malmenés par le mal qu’ils traînent ou qui leur est imposé par d’autres. Tous des victimes de l’oppression physique, morale, intellectuelle, spirituelle.

Ils ont aussi le droit à la bonne nouvelle, car l’on n’enchaîne pas la parole de Dieu.

Amen