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Initiation Chrétienne adultes et Premières Communions

Retraite du pôle Initiation chrétienne des adultes les 4-5 juin 2021 à la Salesian Retreat House (Cheung Chau) et Messe de la Première Communion le 6 juin 2021 à la chapelle de la Rosaryhill School

Si pour les 4 et 5 juin, le Hong Kong Observatory prévoyait de grosses pluies, le verset choisi pour guider la retraite « Alors j’ai vu un nouveau ciel et une nouvelle terre » n’avait pas de visée météorologique. Cette courte phrase de l’Apocalypse (Apo 21, 1) voulait nous exhorter à quitter nos contrées les plus païennes, celles où nous oublions Dieu, où nous peinons ou prospérons en « terre conquise », en « terre sans ciel », d’« atteinte sans attente », de « travail sans grâce ». Elle nous appelait à recueillir, le temps d’un jour, un moment de « non terre », de « ciel sans terre », d’« attente sans atteinte », de « grâce sans travail » : déposer nos fardeaux, souffler, faire silence, écouter, prier, louer le Seigneur, partager. Pour qu’en repartant de Cheung Chau, nous consentions à reprendre le fil de nos vies en « terre reçue », habitant « terre et ciel », embrassant « atteinte et attente », « travail et grâce ». (a)

Lors d’un moment de lectio divina, nous avons suivi les deux pèlerins sur la route d’Emmaüs, nous livrant à l’écoute de la Parole (Luc 28, 13-35), relue, méditée, priée, contemplée, re-vécue avec nos cinq sens. Cléophas et son compagnon s’ouvrent à l’étranger qui marche avec eux, ils se mettent à comprendre les événements autrement, ils lui parlent, ils l’écoutent, ils forment de nouveaux liens entre l’enseignement de Moïse, des prophètes et des psaumes et la passion, la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth. Leur cœur se met à brûler. Ils ouvrent leur table et invitent l’étranger à demeurer avec eux. À la fraction du pain, leur foi s’ouvre. Ils comprennent que le crucifié et le ressuscité, c’est Le même. Pain rompu pour le monde nouveau. Ils retrouvent le goût de vivre, quittant déception et tristesse, consentant à perdre « leur » Christ, à Son absence car Il est toujours devant / ailleurs (b)… Ils se lèvent et repartent pour Jérusalem, vie nouvelle.

Sur nos chemins d’Emmaüs, le Seigneur vient nous trouver.

Sainte Teresa de Calcutta nous ouvre la voie : « Qu’avons-nous à apprendre ? À être doux et humble ‘Prenez sur vous Mon joug, devenez Mes disciples, car Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme’ (Matthieu 11, 29) ; si nous le devenons, nous apprendrons à prier ; et l’apprenant, nous appartiendrons à Jésus ; et Lui appartenant, nous apprendrons à croire ; et croyant, nous apprendrons à aimer ; et aimant, nous apprendrons à servir. » (c)

Il n’avait pas plu. Le soleil avait même été de la partie. Merci, Seigneur !

Photo prise par Winnie Mak, Salesian Retreat House Photo CCFHK Hong Kong

Le lendemain à la pointe de midi, nous retrouvions à la chapelle de la Rosaryhill School et pour la célébration de la Première Communion, les 35 enfants – et leurs animateurs de catéchisme et accompagnateurs -, de qui nous avions reçu la grâce d’un temps commun d’adoration pour entrer dans notre veillée du vendredi soir, et celle de vivre ensemble la messe matutinale du samedi. Parmi les nôtres, deux papas communiaient pour la première fois. L’un d’entre eux avaient ses deux jumelles parmi les trente-cinq enfants.

Dans l’Église sur la planète entière, c’était la fête du Saint-Sacrement.

Mgr Francesco Follo (d) en cette même fête, en 2020, enseignait que « l’Eucharistie veut nous libérer de tout détresse et découragement. Elle veut nous remettre debout, afin que nous puissions reprendre le chemin avec la force que Dieu nous donne par le Christ ressuscité, Pain de vie. » Il concluait : « Cheminer avec le Christ est liberté, et s’agenouiller devant l’Eucharistie l’est aussi parce que c’est une affirmation de notre liberté. Celui qui s’incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucune puissance terrestre, si forte soit-elle. Nous chrétiens, nous agenouillons en adoration uniquement devant le Saint Sacrement parce que nous savons et nous croyons qu’Il est présent, Lui, l’unique vrai Dieu, qui a créé le monde et l’a tant aimé qu’Il a donné Son Fils unique (Jean 3, 6). »

Amen !

Hongkong, le 16 juin 2021

Isabelle Verellen

 

(a) en empruntant les mots du père Louis-Marie Chauvet in « Les sacrements, parole de Dieu au risque du corps », tableau p. 164

(b) et ceux du père Michel Scouarnec in « Redécouvrir la messe » p. 76

(c) Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997) in « No Greater Love »

(d) observateur permanent à l’UNESCO, https://fr.zenit.org/2020/06/11/fete-du-saint-sacrement-adoration-et-annonce-de-lamour-par-mgr-follo/